3 - Après les délices, la punition.
Dieu vient voir ce qui se passe dans le Jardin, et comme l’Homme et la Femme se sont cachés, après avoir caché leurs parties intimes... il les appelle et les interroge : c’est l’invention de la police des moeurs !
Le serpent entremetteur sera puni, mais pas par Dieu, qui ne veut pas se salir ni les mains ni les pieds :
tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
3.15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête,
Puis c’est à la Femme qu’il s’en prend :
3.16 Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
Voilà le programme... il faudra attendre le XXème siècle apr. J.-C. soit, au bas mot, cinq à six mille ans... pour que les hommes se préoccupent de mettre fin aux souffrances de l’enfantement ! Après des procédés plus ou moins pavloviens et pas du tout garantis, venus de l’URSS... la “péridurale” a mis fin à cet archaïsme invraisemblable. Et la “pilule”, pour moi l’invention la plus importante depuis celle du feu...
Et là encore, je serais curieux de savoir par quel tour de passe-passe les féministes d'aujourd'hui, s’il en est de croyantes, peuvent considérer comme un dogme cette Parole divine : « il dominera sur toi. » ?
Mais l’Homme aura aussi sa punition :
ge.3.19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
Allons bon... plus moyen de vivre tranquillement en se servant aux arbres (il paraît que certains le font encore, pourtant, en de lointaines contrées). Heureusement, l’Homme inventera la charrue et le collier de cheval (mais bien tard !), puis le tracteur... Il n’y aura que des hommes peints en verts pour croire encore que c’est mieux de gratter la terre avec ses ongles. Grand bien leur fasse...
Mais quant à la poussière... Il n’y a que quelques dizaines d’années, il me semble, que l’Église a accepté la crémation... Ce qui va donner beaucoup de soucis à l’Éternel et ses anges, quand il leur faudra retrouver à qui appartiennent ces poussières, que d’aucuns s’ingénient d’ailleurs à aller jeter n”importe où... Avec les os, c’était déjà un gros travail en perspective, mais dans la poussière...
En ce qui me concerne, l’idée de la crémation m’a toujours fait horreur, parce que, en 1951, je suis allé en Allemagne, et que j’ai visité (quel autre mot prendre ?) le camp d’extermination de Dachau... (je le raconte dans “Itinéraire-Tome I, p. 70-71, vv. 124-1730)...
On nous fit défiler devant l’entassement
Des vêtements, chaussures, et même des dents,
Tout ce que les bourreaux avaient de force pris
Aux malheureux ici enfermés et soumis,
Avant de nous montrer grande ouverte la gueule
Du moderne Moloch où sans même un linceul
On enfournait sans cesse de vivants cadavres.
Cette vision m’a tellement frappé, que je n’ai jamais supporté l’idée de finir ainsi... et c’est la raison pour laquelle j’ai préféré “donner mon corps à la science”, trouvant que ce serait plus utile de servir “à la découpe” aux carabins que de redevenir poussière. Sans parler du CO2 produit, ce qui devrait, en ces jours voués à la “décarbonation”, reposer la question du rite largement répandu actuellement...
Incinérer les gens avec du gaz russe ? Est-ce bien politiquement correct ? Ou du fuel ? À bas le pétrole... Du charbon ? Laissons ce plaisir aux Allemands... Du bois ? Et nos forêts ?
Mettre en terre était tout de même mieux... Plus écologique ! Et si je comprends bien, là où j’en suis dans ma Bible, Dieu le Père n’avait pas songé à cette mécanisation incendiaire.